Liberté, égalité, fraternité.
Vous connaissez ces valeurs, elles sont érigées sur la plupart des frontons des monuments publics : écoles, hôpitaux, mairies, préfectures…
Ce sont les valeurs de la France. Elles ont été définies comme un droit l’Homme par la Déclaration du 26 août 1789.
Depuis, elles sont celles de tous les français.
Cet été, je discutais avec une de mes meilleures amies, et l’échange portait sur ce qui était important pour nous.
Elle me répond qu’elle ne sait pas, qu’elle ne s’est jamais vraiment posée la question. La famille, les amis, le travail…
Je lui demande alors quelles sont ses valeurs à elle, celles qui la motivent, l’encouragent, qui lui donnent sa direction.
Elle m’a regardé les yeux écarquillés et m’a rétorqué « ben… Liberté, Egalité, Fraternité ».
J’étais abasourdie.
On se connaît depuis 25 ans. On a vécu beaucoup de choses ensemble. Et s’il y a un concept qui m’est cher, c’est bien celui des valeurs.
Ce sont elles qui m’ont guidées quand j’ai eu des choix importants à faire. Ce sont elles qui tracent mon chemin. Pas depuis toujours.
Et s’il y a une chose dont je suis sûre, c’est que les valeurs choisies pour la France en 1789 ne sont pas les miennes.
Ca ne veut pas dire que je ne les renie et que je ne respecte pas ce que la République préconise !
C’est simplement qu’elles ne me correspondent pas.
La liberté est pour moi importante, mais elle n’est pas au centre de mes décisions.
Je comprends l’égalité mais ce n’est pas ce qui me permet de décider, la justice en revanche me parle complètement, quant à la fraternité… je ne suis pas famille à tout prix !
Même si je ne manquerai pour rien au monde un seul Noël chez mes parents.
Mon amie fume toujours.
Ce n’est pour elle pas le moment d’arrêter : « Tu comprends, je viens de me séparer du père de mes enfants et je change de boulot. »
Oui. Forcément, ce n’est pas le moment. Le problème, c’est que ça ne l’est jamais.
Peu à peu, on est arrivées à parler des valeurs et je lui ai posé la question de savoir ce qui était important pour elle. A quoi elle pouvait se raccrocher.
Parce qu’elle et moi savons pertinemment que la cigarette ne lui donnera aucune réponse concernant la mise en place de sa nouvelle vie de « célibataire à mi-temps », et que ce n’est pas non la clope qui lui donnera les clefs pour prendre en main son nouveau poste.
Elle est à une période de sa vie où beaucoup de changements ont lieu. Et des changements qui ne sont pas faciles. Outre la tristesse et la colère de sa séparation, elle est assez désemparée car elle ne sait pas vraiment :
- comment gérer la peine de ses enfants,
- comment leur expliquer,
- comment les impliquer dans de nouvelles activités,
- comment les aider à rester focus à l’école.
Bref, elle est un peu perdue. Et ne veut rien changer de plus à sa situation. Elle se sent frustrée parce qu’elle subit la situation personnelle : elle n’a pas voulu cette séparation.
Elle est insatisfaite car le job dans lequel elle s’investit désormais n’est pas celui qu’elle voulait (même si son salaire est au-delà de ce qu’elle pensait). Et elle est déçue parce que ses projets familiaux, le beau tableau qu’elle avait esquissé vient de disparaître.
Et donc… elle fume encore.
Fumer n’est que la conséquence de cette frustration, de cette insatisfaction et de cette déception. Parce que c’est douloureux à vivre. Alors elle se donne l’illusion de combler ce vide avec un comportement qui fait croire à un changement instantané. Elle change simplement brièvement son état émotionnel.
Fumer lui offre un petit moment de plaisir. Mais ne résout rien.
Je ne lui jette pas la pierre. Quand je fumais, je n’avais aucune conscience de ce qu’étaient les valeurs – c’est-à-dire ce qui était important pour moi.
L’engrenage arrive vite : avec la cigarette, je tentais de combler le vide lié à l’insatisfaction de mes besoins.
J’avais l’impression de sortir immédiatement de cette insatisfaction parce que la cigarette me procurait un bien-être instantané, qui me faisait croire que le changement avait lieu.
Je n’étais pas prête à considérer que ce n’était qu’une illusion.
Je n’avais en fait pas de problème avec la cigarette. J’avais un problème avec mes valeurs.
On a continué à échanger sur les valeurs. Je lui ai dit que, pour moi, elles étaient une boussole. Un chemin. Et que depuis que je les avait identifiées et que je les suivais, je me sentais stable, ancrée, alignée sur ce que je suis et en cohérence avec ce qui est important pour moi.
Ca ne veut pas dire que tout est facile et que je n’ai aucun problème !
Pas du tout.
Ce signifie simplement que les solutions que je donne à mes problèmes me conviennent profondément.
Ce n’est pas « faute de mieux ». Sur le moment c’est sincèrement que c’est la meilleure solution pour moi ! Ensuite, rien n’est écrit dans le marbre et tout peut changer. Mais au moment où la décision est prise, pour moi, c’est sûr que c’est la bonne !
Ce n’est pas le cas quand on ne connait pas nos valeurs. On prend nos décisions en fonction des valeurs des autres : de nos parents (qui ont eux-mêmes pris les valeurs d’autres personnes, rares sont les personnes qui les connaissent), de nos profs, de la société…
Mais quand on connaît nos valeurs, on n’a plus besoin de manger, de boire, même de faire du sport, en recherchant l’excès. Pas besoin de la cigarette. On est fidèle à nos principes, on se sent bien avec nous-mêmes !
Ca vous semble ésotérique ?
Je peux vous assurer qu’une fois que vous saurez ce qui est important pour vous, vous n’aurez plus besoin d’aller le chercher dans un produit, une relation, ou toute autre situation qui ne vous convient en fait pas.
Chacune de nos décisions est guidée par nos valeurs. Tant que vous ne les choisissez pas vous-même ? Ce sont les autres qui vous guident.
Faites-le. Faites l’exercice et vous verrez qu’en les connaissant, votre comportement changera et que vous serez satisfaite. Vraiment. Vous ferez ce qui est bon pour vous et vous en serez fière !
Si vous avez besoin d’aide pour les trouver, et savoir comment les mettre en place dans votre vie, je serai ravie de vous guider en vous accueillant dans La Voie Sans Tabac.
C’est ici.
Répondre
Se joindre à la discussion ?Vous êtes libre de contribuer !