Il n’existe qu’une seule raison à la reprise de la cigarette.
Ce n’est pas le manque de nicotine.
Ce n’est pas la force de l’habitude et ce n’est pas non plus la recherche du plaisir, pas plus que le goût que la cigarette laisse dans la bouche.
J’ai rencontré des personnes qui avaient arrêté quelques mois, 5 ans, 26… 32 ans!
Toutes avaient pensé être sorties du cercle vicieux.
Elles avaient toutes ressenti une certaine aversion pour l’odeur de tabac froid, et la fumée les répugnaient.
Elles avaient retrouvé une respiration qui leur permettait de faire régulièrement du sport, elles avaient à nouveau un teint de pêche, elles ne toussaient plus à leur réveil.
Bref, elles ne s’inquiétaient plus pour leur santé mais cependant… elles sentaient que quelque chose leur manquait.
Elles ne savaient simplement pas quoi.
Quelque chose leur manquait, mais elles ne pensaient pas que c’était la cigarette.
Elles n’en avaient plus envie.
Le temps passait et elles ressentaient que ce manque prenait de plus en plus de place dans leur vie.
Et un jour, sans trop réfléchir, elles se sont tournées vers la seule chose qu’elles savaient capable de combler ce manque.
La seule chose capable de les apaiser: la cigarette.
Normal.
C’est ce qui se passe quand :
- on arrête avec des substituts (qui augmentent le stress),
- on arrête sur un coup de tête (sans savoir pourquoi),
- on pense sortir la cigarette de sa vie avec quelques séances de lavage de cerveau (qui n’est qu’un sevrage accéléré sans décision de ce qui est atttendu de cet arrêt).
Dans le premier cas, on entretient la dépendance, et on ne traite absolument pas les causes qui incitent systématiquement à retendre la main vers le paquet.
Dans le second cas, on se demande très rapidement comment on a pu décider d’une pareille idiotie.
Et dans le cas du lavage de cerveau, bien qu’adapté à chaque situation personnelle, on tient grâce à une volonté soutenue par l’aversion; qui s’effrite lorsque les effets de la motivation cessent et que les automatismes reprennent le pouvoir.
Car réussir à vous libérer dépend de la reprise ou non de ces automatismes.
Avez-vous remarqué que lorsqu’il était interdit de fumer – en avion par exemple – vous n’en aviez pas envie?
L’apéritif ou le café qui vous y sont servis peuvent éventuellement vous faire penser que vous vous en allumeriez bien une… mais cette pensée est très fugace.
En revanche, dès les portes de l’aéroport franchies… vous la prenez; que votre vol ait été court… ou long!
Tout simplement parce qu’un automatisme existe dans un contexte particulier.
Un automatisme c’est quoi?
- un déclencheur,
- une pensée,
- une action,
- un résultat.
Le déclencheur peut-être un moment, une phrase, une odeur, une personne…
Une pensée, c’est ce qui vous vient automatiquement à l’esprit à ce moment-là: « je vais en prendre une avec mon vin », « je sors avec mon café »….
Une action, c’est un geste, ou une sensation qui vous mène à un comportement déterminé.
Le résultat est celui grâce auquel le comportement vous mène, et qui est la quête. Inconsciente ou non.
Alors quel est ce résultat tant attendu s’il ne s’agit ni de manque, ni d’habitude, ni de goût ni de plaisir?
Et bien la seule raison à la reprise de la cigarette, c’est l’état dans lequel elle vous permet d’être.
Quand je parle d’état, je parle de satisfaction de pouvoir agir comme vous le voulez.
Parce que c’est exactement ce que la cigarette vous permet : agir ou du moins, réagir.
Elle vous apaise et, ce faisant, vous permet de prendre une décision.
Arrêter de fumer sans savoir comment vous souhaitez agir autrement qu’en prenant une cigarette vous la rend nécessaire.
Pour vous libérer, vous devez vous poser les bonnes questions, et surtout prendre le temps d’y répondre.
- qu’est-ce que la cigarette vous permet de faire?
- que vous permet-elle d’éviter?
- qu’aimeriez-vous vraiment faire si vous décidiez d’arrêter?
- qui seriez-vous alors?
Vous le savez, arrêter est un grand changement dans tous les domaines de votre vie.
C’est comme un voyage! Ca se prépare!
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