Quand on fume, on présente les 3 signes classiques du comportement addictif :

  • On ne peut pas s’arrêter, ou difficilement,
  • On devient tolérant, c’est-à-dire qu’on doit augmenter les doses pour obtenir les mêmes effets.
  • On souffre de symptômes de sevrage lorsqu’on stoppe la consommation.

Ce que ça signifie ?

Que le tabac est une drogue, licite certes, mais une drogue, que l’on n’a aucune difficulté à se procurer.

Ca veut dire que quand on fume, on est une droguée.

C’est hyper désagréable à entendre et à lire, je sais.

Mais c’est le première chose que vous devez bien accepter si vous voulez vous en sortir.

Si vous n’êtes pas prête à considérer que c’est ce que vous êtes aujourd’hui ? Pas de problème, et je vous invite quand même à lire la suite; vous pourriez trouver 2 ou 3 petites choses qui vous intéresseront.

Si aujourd’hui je vous parle de drogue, c’est parce que les médias, les associations et les tabacologues traitent, selon moi, le sujet de l’arrêt du tabac avec vraiment trop de désinvolture.

Remarquez, je comprends parfaitement qu’il soit difficile de partir en guerre contre un produit légalisé par les instances pour lesquelles on travaille. Ca semble logique, mais ça a des effets dramatiques.

La conséquence de cette désinvolture, qui ne traite pas le tabac come une drogue, c’est que quand on parle d’arrêter de fumer, on se focalise sur la santé.

Bien sûr que les effets du tabac sont catastrophiques et responsables de 160 morts par jour, loin très loin devant la Covid puisque c’est un chiffre stable sur plusieurs dizaines d’années.

Mais en ne prenant en compte que cet aspect, on passe à côté de l’essentiel.

Parce qu’une drogue a des impact à différents niveaux, qui du coup sont complètement occultés.

  • Au niveau psychique d’abord : c’est-à-dire que le motif qui pousse à la consommation est soit la recherche du plaisir, soit éviter la douleur, à savoir chasser une sensation de malaise.
  • Au niveau physique ensuite : c’est-à-dire que, pour conserver son équilibre, l’organisme exige un apport régulier et en général croissant, du produit toxique dont l’absence provoque des troubles physiques plus ou moins intenses.

On reviendra en détails dans d’autres articles sur ces deux notions, puisqu’elles englobent la gestuelle, le plaisir, le niveau d’éveil avec la stimulation intellectuelle, les effets psychotropes, les renforcements positif et négatif du système de récompense… Oui, la liste est longue, mais je vous l’avais dit, fumer touche énormément de domaines, d’où le terme de « désinvolture ».

Je voudrais ici insister sur les effets antidépresseurs du tabac.

Une étude de 1992, menée chez les fumeurs déprimés hospitalisés, a révélé que le comportement tabagique entraînait la régulation de plusieurs variables émotionnelles.

Pour certains fumeurs, et surtout pour les femmes (c’est pour ça que je vous en parle ici) le tabagisme est dirigé vers l’évitement d’affects négatifs et en particulier l’anxiété et l’irritabilité.

Pour d’autres, surtout les hommes (et c’est aussi pour ça que je vous en parle ici), fumer répond au besoin d’accroître le niveau d’activation.

L’étude mentionne d’une part que les individus dépressifs auraient plus de chances de fumer et plus de difficultés à arrêter que les non dépressifs. D’autre part, il est précisé que c’est à cause des effets anxiolytiques et/ou analgésiques de la nicotine que la cigarette est consommée.

La vraie conclusion de cette étude ?!

La cigarette s’adapte au comportement : elle peut stimuler en cas de lenteur, et elle peut apaiser en cas d’excitation.

Une fumeuse chronique aura souvent l’impression que les premières cigarettes du matin l’aident à se mettre en marche, alors que celles de l’après-midi la détendent.

C’est normal car le tabac, c’est à la fois un stimulant et à la fois un apaisant, c’est-à-dire qu’il gère les émotions négatives, et les impulsions.

Ca vous parle ?

Ce qui m’intéresse ici ce sont les effets de boost du matin.

Imaginez que vous n’ayez plus à fumer pour les ressentir.

Imaginiez que vous soyez pleine d’entrain dès les premières heures de votre journée.

Et imaginez que vous vous sentiez motivée, sans avoir à ponctuer votre journée par des pauses cigarettes.

En clair : imaginez le contrôle de vos états émotionnels, et donc de vos comportements, sans avoir besoin de fumer.

On n’y arrive pas en prenant des substituts, qui augmentent le stress.

On n’y arrive avec l’e-cig, qui est une meilleure copie de la cigarette.

Et on n’y arrive pas non plus sans se donner les moyens de se prendre en main quand on arrête de fumer.

On y arrive quand on a repris la contrôle de sa vie, de ses choix, de ses gestes.

On y arrive quand on sait où on va et en renforçant cette détermination.

Sans ça? Vous pouvez vous tourner vers les cachets. je suis effrayée par le nombre d’eanciennes fumeuses qui ont mal arrêté et qui sont passées sous la dépendance de cete autre produit.

Personne ne peut le faire à votre place et c’est la bonne nouvelle : vous avez toute votre liberté entre vos mains !

Tout est ici.

 

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